De traces qui remontent à l’Antiquité…
Site naturel et historique d’exception, la Citadelle de Montmédy se targue d’être l’une des plus vastes forteresses du Grand-Est avec plus de 1.5 km de murailles visitables. Fondée par les Celtes puis par les Romains au Iᵉʳ siècle après J-C. Madiacum a connu toutes les invasions et toutes les guerres. Chaque époque se superposant sur l’autre, c’est un véritable voyage temporel que vous propose l’édifice. Capitale du Comté de Chiny au XIIIe siècle, elle se dote d’un château et entoure la ville de grandes murailles. Les guerres successives feront passer le Comté et sa capitale entre les mains de seigneurs luxembourgeois, bourguignons, français, autrichiens et allemands. En 1540, sous le règne de Charles Quint de Habsbourg, la ville médiévale est rasée pour y construire une citadelle bastionnée en étoile. La place forte est alors gouvernée par les seigneurs d’Allamont, jusqu’en 1657.
…A un édifice qui à traversé toutes les époques !
Dans le même temps, Louis XIV en personne vient y mettre le siège et fait ainsi entrer pour la première fois de son histoire Montmédy dans le Royaume de France. Peu après, Vauban réaménagera la forteresse en la dotant d’une seconde ceinture de fortifications et un mur pour la ville basse. Montmédy connaîtra aussi deux autres sièges importants en 1815 et en 1870 qui se solderont par des dégâts importants pour les bâtiments anciens de la ville-haute.
Montmédy fut également la deuxième ville de Meuse, en devenant pour un temps la sous-préfecture du département. Toutefois, elle sera entièrement réaménagée par Séré de Rivières dans son vaste programme de fortification.
En août 1914, les 2.500 hommes postés en garnisons se replient vers Verdun, mais ils sont pris en embuscade dans les bois de Brandeville. En 1916, Montmédy devient “la voie sacrée” des Allemands pour la bataille de Verdun. Depuis les années 1960, la vie militaire a quitté Montmédy, lui retirant sa population et son statut de sous-préfecture.